Traduction de Der Kopf der Gertraud Bräuer de Swiss + die andern – l’histoire d’une femme oubliée

La chanson de Swiss und die Andern prend comme cadre l’histoire vraie du tueur en série allemand Fritz Honka, aussi nommé Fiete, et qui tua quatre femmes de 1970 à 1975. Il fut démasqué par hasard, quand un incendie se déclara pendant son absence dans son immeuble et qu’on pompier découvrit des morceaux de cadavres. La police retrouva plusieurs restes humains dans des terrains vagues aux alentours et de nombreuses parties de corps cachées dans les murs de l’appartement de Honka ou au grenier.

La chanson Der Kopf der Gertraud Bräuer s’attache à la première victime du tueur : Getraud Bräuer, coiffeuse et prostituée occasionnelle de 42 ans. Elle fut la seule pour laquelle Honka fut accusé de meurtre, le chef d’accusation pour les trois autres victimes identifiées étant homicide involontaire.

Der Kopf der Gertraud Bräuer fait partie de l’album Missglückte Welt sorti le 1er avril 2016. Der Kopf détonne car, loin des habituelles invectives et éructations de jurons de Swiss, ce morceau dispense avec douceur une mélancolie et une tristesse infinies. Les paroles, dures, sont chantées d’une voix douce et basse sur une mélodie solennelle et triste. Der Kopf reçut un très bon accueil du public et est encore aujourd’hui l’un des morceaux qui ressort le plus de l’album.

La chanson a été écrite à l’origine par Der Hofkomposistin pour la comédie musicale « Honka – Frauenmörder von Altona » ( Honka, le tueur de femmes d’Altona). Pour cette composition, Swiss und die Andern réinterprètent le morceau et se font accompagner par les jolies voix et accords de Shocky & Der Hofkomposistin.

Swiss und die Andern ont voulu raconter l’histoire oubliée d’une femme assassinée, partageant avec le public émotion et chagrin. Der Kopf der Gertraud Bräuer est une chanson très forte.

Texte en allemandTraduction
Wenn das Leben einem Lebewesen nichts mehr antun kannQuand la vie, à un être vivant ne peut plus faire de mal
Triffst du es mit Sicherheit im Goldenen Handschuh anTu le rencontreras certainement au Goldenen Handschuh (1)
Genau wie die Bräuer, die hier zum Sterben in der Ecke hängtComme la Bräuer, suspendue là dans le coin pour mourir
Und sich betrinkt aus den Scherben ihrer Existenzet s’enivrer des bribes de son existence
Der Kiez hat sie kaputt gemacht, dieser Weg führt nur nach unten, doch sie wusste dasLe quartier l’a détruite, ce chemin ne mène qu’en bas, mais elle le savait
Sie sehnt sich weit weg an ‘nen weissen SandstrandElle rêve à être loin, à une plage de sable blanc
Doch mit ‘m Kopf unter’m Tisch für ‘nen HeiermannMais avec la tête sous la table pour un Heiermann (2)
Ja, was tut man doch nicht alles für ein bisschen GeldOui, qu’est-ce qu’on ne fait pas pour un peu d’argent
Es geht schon lang’ nicht mehr darum, was sie für richtig hältIl ne s’agit plus, depuis longtemps, de ce qu’elle pense être juste
Missglückte Welt, als Kinder sind wir alle noch freiMonde raté, il n’y a qu’en tant qu’enfants que nous sommes encore libres
Doch in der Niederlage sind wir allein, es gibt keine AusnahmeMais dans la défaite, nous sommes seuls, il n’y a pas d’exception
Ganz unten lernt man Leute si wie Fiete kenn’Tout en bas, on apprend à connaître des gens comme Fiete
Und wie ihr seht, kann in der Hölle sogar Liebe brenn’Et comme vous le voyez, même l’amour peut brûler en enfer
Denn zu zweit fällt der Abstieg leichterCar à deux, la descente est plus facile
Und zu zweit tanzt man auch am Abgrund weiterEt à deux, on continue à danser dans l’abîme
Das muss ja wohl die große Liebe seinCe doit être le grand amour
Jaja, so kann es einem geh’nOuais, ça peut être comme ça
Das muss ja wohl die große Liebe seinCe doit être le grand amour
Jaja, so kann es einem geh’nOuais, ça peut être comme ça
Der Kopf der Getraud Bräuer, in dem die Träume mit ihr untergeh’nLa tête de Getraud Bräuer, dans laquelle les rêves s’effondrent avec elle
Denn Träume wohnen hinter jeder Stirn, trotz alledemCar les rêves vivent derrière chaque front, malgré tout
Der Kopf der Getraud Bräuer, in dem die Träume mit ihr untergeh’nLa tête de Getraud Bräuer, dans laquelle les rêves s’effondrent avec elle
trotz alledemMalgré tout
Denn Träume wohnen hinter jeder StirnCar les rêves vivent derrière chaque front
Er schleppt sie mit nach Altona in seine WohnungIl la traîne dans son appartement à Altona
Irgendwie ist sie dann später bei ihm eingezogenD’une manière ou d’une autre, elle s’installe après chez lui
Man teilt das Bett, die Pulle und die EinsamkeitIls partagent le lit, la bouteille et la solitude
Plus den Traum irgendwann einmal frei zu seinet le rêve d’être libres un jour
Pack schlägt sich, Pack zersägt sichPack se bat, Pack se coupe
Wenn er sie packt, wird es ab und zu ekligQuand il l’attrape, ça devient parfois dégoûtant
Denn Fiete mag es nicht, wenn man nein zu ihm sagtCar Fiete n’aime pas qu’on lui dise non
Und da hast du den FleischsalatEt voilà la salade de viande
In einer Welt, wie der seinen, ist das halb so tragischDans un monde comme le sien, c’est à peine tragique
Er bedient sich an ihr, solang’ ihr Fleisch noch warm istIl la sert tant que sa viande est encore chaude
Kein Gefühl regt sich dabei, er zerteilt sieIl ne ressent rien, il la découpe
und spielt mit ihren Körperteilen im Kühlschrank Tetriset joue à Tetris dans le réfrigérateur avec les morceaux de son corps
Jetzt ist sie weg, als wenn nix dabei wärMaintenant elle est partie comme si de rien n’était
Auch ihr Platz in der Ecke bleibt leerMême sa place dans le coin reste vide
Keiner fragt nach der Bräuer oder meldet sie für vermisstPersonne ne demande après la Bräuer ou ne signale sa disparition
Es geht so schnell wie das Spiel dich vergisstCela va aussi vite que le jeu t’oublie
Vielleicht hat sie’s ja geschafft endlich frei zu seinPeut-être a-t-elle réussi à être enfin libre
Als ihr Erbe hinterlässt sie uns die EinsamkeitElle nous laisse en héritage la solitude
Denn wenn wie ehrlich sind, wohnt sie doch in jedem, auf ‘ne ArtCar si nous sommes honnêtes, elle vit en chacun, d’une certaine manière
Wenn du mal gehst, wer steht an deinem Grab ?Quand tu pars, qui se tient devant ta tombe ?
Das muss ja wohl die große Liebe seinCe doit être le grand amour
Jaja, so kann es einem geh’nOuais, ça peut être comme ça
Das muss ja wohl die große Liebe seinCe doit être le grand amour
Jaja, so kann es einem geh’nOuais, ça peut être comme ça
Der Kopf der Getraud Bräuer, in dem die Träume mit ihr untergeh’nLa tête de Getraud Bräuer, dans laquelle les rêves périssent avec elle
Denn Träume wohnen hinter jeder Stirn, trotz alledemCar les rêves vivent derrière chaque front, malgré tout
Der Kopf der Getraud Bräuer, in dem die Träume mit ihr untergeh’nLa tête de Getraud Bräuer, dans laquelle les rêves périssent avec elle
trotz alledemMalgré tout
Denn Träume wohnen hinter jeder StirnCar les rêves vivent derrière chaque front
Es wollt’ mein Herz mal große Dinge wagenMon cœur voulait oser de grandes choses
Zerreiflen tat es mich, das kann ich sagenÇa m’a déchiré, je peux le dire
Hier ein Arm und da ein schlankes BeinIci un bras et là une jambe fine
Das muss ja wohl die große Liebe seinCe doit être le grand amour
Jaja, so kann es einem geh’nOuais, ça peut être comme ça
Das muss ja wohl die große Liebe seinCe doit être le grand amour
Jaja, so kann es einem geh’nOuais, ça peut être comme ça
Der Kopf der Getraud Bräuer, in dem die Träume mit ihr untergeh’nLa tête de Getraud Bräuer, dans laquelle les rêves périssent avec elle
Denn Träume wohnen hinter jeder StirnCar les rêves vivent derrière chaque front
Der Kopf der Getraud Bräuer, in dem die Träume mit ihr untergeh’nLa tête de Getraud Bräuer, dans laquelle les rêves périssent avec elle
Denn Träume wohnen hinter jeder Stirn, trotz alledemCar les rêves vivent derrière chaque front, malgré tout
Der Kopf der Getraud Bräuer, in dem die Träume mit ihr untergeh’nLa tête de Getraud Bräuer, dans laquelle les rêves périssent avec elle
Denn Träume wohnen hinter jeder Stirn, trotz alledemCar les rêves vivent derrière chaque front, malgré tout
Der Kopf der Gertraud Bräuer, in dem die Träumen mit ihr untergeh’nLa tête de Getraud Bräuer, dans laquelle les rêves périssent avec elle
Denn Träume wohnen hinter jeder StirnCar les rêves vivent derrière chaque front

(1) Goldenen Handschuh (traduction : Le Gant d’or) est un bar du quartier populaire de Sankt Pauli à Hambourg dans lequel Honka a trouvé certaines de ses victimes

(2) Le Heiermann était le nom familier dans certaines régions d’Allemagne (en particulier au nord) de la pièce de 5 marks

Vidéo officielle

Pour marque-pages : Permaliens.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *