Generation Absolution de Kaskadeur : Nouveauté en écoute

Generation Absolution de Kaskadeur est le second extrait de l’album Phantom Vibrations disponible au printemps 2023.

Paroles Generation Absolution de Kaskadeur

I sell the hope and take the fear
Paint the struggle in true colours
A piece of art for you to frame
See through the veil like the old masters
Peace of mind for you to own
You’re looking for the promise of resolve

I tell the story unto others
Decide what they hold dear
A memory for you to distort
I offer food for thought
I tell the lie and eat the fear
A meme for you to understand
The promise of resolve

I am feeding your addiction you are feeding mine
I cannot heal your affliction even over time
I require your attention you desire mine
How much time can we be spending waiting for a sign?

Overdriven messages
A truth, a rip, a tear
Crying at your shoulders
Venting troubles we all share
Generation absolution
Permission to strip bare
Pouring out our hearts to you
Hoping you might care

I sing a song of good and evil
Shining epic, woeful tale
A record made for you to buy
A promise of resolve
You can hear beneath the static
A melody that lets you cry
A chorus you can sing along to
A promise of resolve

I sell hope and eat the fear
I decide what you hold dear
I sell hope and eat the fear

fünfegrade de Fjørt : Nouveauté en écoute

fünfegrade de Fjørt est une chanson extraite du 4e album du groupe de post-hardcore provenant d’Aix-la-Chapelle et fondé en 2012.

Paroles fünfegrade de Fjørt

Alles Gute
Ich wollt mich nochmal melden
Bin schon lange vom Teufel besessen
Es steht Oberkante Unterlippe
Wie selten
Aber grade ist schlecht

Sag
Wie ists dir so ergangen
Ach
Ich hab mich
In der Schwärze verfangen
Und steh jetzt in Flammen
Ja
Das wär dann alles
War echt toll
Ich leg jetzt auf
Es kommt gekrochen
Die Nacht ist zu eng
Dahin wo du liegst
Und wohin du denkst

Durch diesеs
Würde und Könnte man denn
Bohrt sich еin leises
Was wäre wenn

Und sie stellt sich die Frage
Wenn ich die Augen schließ
Wird die Fünfe dann grade

Rogers, pourquoi rien n’est-il plus comme avant ?

Originaire de Düsseldorf, comme die Toten Hosen, Die Rogers est un groupe de punk rock. La musique linéaire met l’accent sur les mélodies, entraînantes et galvanisantes, pendant que les paroles misent sur une critique sociale. Ainsi, dans la lignée des autres groupes allemands, les Rogers s’opposent à l’antisémitisme, la xénophobie, la violence, le patriotisme. La bande soutient également les organisations de protection des écosystèmes comme Sea Shepherd, ainsi que les réfugiés syriens.

Rogers, pourquoi rien n’est-il plus comme avant ?

Fuite en avant

L’histoire commence en 2006 lorsque le chanteur Chri Hoffmeier, le guitariste Nico Feelisch et le bassiste Artur Freund montent un groupe répondant au nom de Notaufnahme (salle d’urgence). Simon Stratmann, batteur, rejoint les fondateurs quelque temps après, ce qui permet au groupe d’organiser quelques concerts en 2009.

En 2010, le groupe est rebaptisé en Jolly Roger. En auto-production, ils sortent leur premier EP Wohin es uns führt, avant de partir en tournée en Allemagne, en Autriche et en Suisse. Ils assurent également les premières parties de groupes comme Massendefekt, Sondaschule et Radio Havanna.

Finalement, en juillet 2012 ils sont têtes d’affiche d’un concert à Cologne qui leur permet de se faire remarquer par le label People Like You. Sous contrat, ils laissent tomber Jolly Roger et deviennent Rogers. Sous leur nouveau nom paraît l’année suivante l’EP Faust hoch.

Rogers, pourquoi rien n’est-il plus comme avant ?

Message d’accueil du site https://www.rogers.de/

Willkommen in einer Welt, in der graue Leinen unsere Seele verdecken. Den wahren Willen nach etwas Größerem und Bunterem in einem Bann halten, dem nur die Wenigsten den Rücken kehren. Was sie als Dank dafür erhalten ist ein Gefühl, das sie zu Menschen macht. Denn ohne dieses Gefühl wären wir alle nichts. Es sind Dinge die den Mut in uns wecken Grenzen zu durchstoßen, die andere für uns setzten und Fesseln zu lösen, die wir selber zugezogen haben. Aus der Angst uns würde niemand folgen. Dabei ist es doch genau das, wonach wir uns alle sehnen. Vielleicht ist es nur ein kurzer Augenblick in unserem Leben, ein Klopfen in der Brust und der Atemzug im richtigen Moment. Aber eines ist sicher. Es ist an der Zeit für uns auszubrechen. Es ist an der Zeit sie zu fühlen. Wir alle könnten sie fühlen…

Bienvenue dans un monde où les toiles grises masquent notre âme. Peu cultivent le vœu de quelque chose de plus grand et de plus coloré. En retour, ils reçoivent cependant ce sentiment qui fait d’eux des êtres humains. Sans ce sentiment, nous ne serions rien. Il éveille en nous le courage de franchir les limites que d’autres ont fixées et de défaire les liens que nous avons nous-mêmes noués. Par peur, personne ne nous suit. Et pourtant, c’est exactement ce à quoi nous aspirons tous. Ce n’est peut-être qu’un bref instant dans notre vie, un battement dans la poitrine et une inspiration au bon moment. Mais une chose est sûre, il est temps pour nous de nous évader. Il est temps de ressentir ce sentiment. Nous pourrions tous le ressentir…

Premier album

Le premier album de Die Rogers sort en 2013. Les premiers succès pointent le bout de leur nez avec Flucht nach vorn et engendre une série de concerts à guichets fermés. La bande chauffe désormais les salles de Pennywise ou des Broilers.

En 2014, le groupe continue de jouer dans différents festivals et assurent toujours les concerts, même après le départ du batteur Simon Stratmann

Rogers, pourquoi rien n’est-il plus comme avant ?

Artur (basse), Chri (guitar, chant), Dom (batterie), Elias (guitare)

En 2015, le second album Nichts zu verlieren est dans les bacs. Le batteur Dom qui vient de remplacer Simon Stratmann doit être remplacé pour une brève période après son incarcération et ses déboires avec la police.

En 2016, deux reprises de hits signés Madsen, dont Mit dem Moped nach Madrid, permettent à Rogers de bénéficier d’une visibilité importante sur les réseaus ; les vidéos récoltent plus de 2 millions de vues…

Augen auf sort en 2017 et atteint la 37e place des ventes d’album en Allemagne. La même année, le 12 octobre, au sein de la Merkur Spiel-Arena de Düsseldorf, le groupe donne son plus grand concert en assurant la première partie de Die Toten Hosen accompagne de Billy Talent et Feine Sahne Fischfilet.

En 2019 sort le 4e album, Mittelfinger für immer (doigt d’honneur pour toujours).

Die Rogers est désormais un groupe bien établi dans la scène punk et pop allemande. D’autant plus qu’ils ont su tisser des liens forts avec les autres groupes phares. Par exemple, ils jouent avec Jennifer Rotstock dont ils proposent une reprise de Es war nicht alles schlecht. De même, Ingo des Donots intervient sur la chanson Zu Spät. Même Sebastian Madsen chante sur la chanson Helden Sein, tiré de l’album Augen Auf.

Grâce ) une musique très mélodique, Die Rogers est un groupe qui séduit un public large. Quelques critiques pointent cependant quelques facilités comme le recyclage de leurs précédentes chansons pour leur dernier album. De même, l’engagement politique du groupe est plutôt consensuel.

Traduction

Wenn niemand mehr rausgeht

Wenn niemand mehr schreit

Wenn niemand mehr aufsteht

Weil niemand mehr weint

Wenn das letzte Licht ausgeht

Kommen wir, wie immer zu spät

Quand plus personne ne sort

Quand plus personne ne crie

Quand plus personne ne se lève

Parce que plus personne ne pleure

Quand la dernière lumière s’éteint

Nous arrivons, comme toujours, trop tard

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Notre playlist Rogers

Continuez votre lecture

Die Toten Hosen, le groupe phare de Düsseldorf:

http://rocklauter.fr/die-toten-hosen-est-ce-que-cest-encore-du-punk-rock

Dans le même genre :

http://rocklauter.fr/feine-sahne-fischfilet-contre-letat

Notre interview des Donots:

http://rocklauter.fr/interview-des-donots

Dÿse – chaos et résurrection

Rock, métal, punk, pop, jazz et blues… voilà les genres musicaux composants la musique de Dÿse.

La quantité génère le chaos, donc l’énergie… Pourtant, ils ne sont que deux… Comment deux personnes peuvent-elles faire autant de bruit ?

Andrej Dietrich (guitare, chant) rencontre Jarii van Goh en 2003 à Amsterdam. Ils discutent autour de plusieurs bières et se découvrent de nombreux points communs, parmi lesquels la musique, la philosophie et la littérature. Ils finissent même par partager des recettes de cuisine ! Il leur vient alors à l’idée qu’il serait peut-être intéressant de faire quelque chose ensemble…

Leur hôtel s’appelle Dysecatmotel, le nom de leur groupe s’appellera donc DŸSE… Voilà une chose réglée.

Dÿse – chaos et résurrection

âpre, abrupt, agressif, animal…

À eux deux, ils assurent le chant, la batterie et la guitare (qui passe par plusieurs amplificateurs de basse) et produisent clairement le genre de musique à mettre sur votre chaîne hi-fi si vous avez un message à faire passer à votre voisin. D’autant plus que le chanteur n’hésite pas à hurler à tue-tête, et souvent les mêmes paroles ; ça peut être particulièrement désagréable pour quelqu’un qui n’aime pas le rock.

C’est une musique brutale, certes, mais elle reste pourtant sophistiquée…

Les textes du duo sont principalement en allemand, parfois en anglais, plus rarement en espagnol ou en français. L’important, pour le duo, est que la mélodie de la langue s’adapte le mieux possible à la chanson. Pour autant, les paroles ne sont pas superficielles. Dÿse est politisé et les thématiques abordées vastes, qu’il s’agisse de corruption, du pouvoir des médias, de la cupidité ou, bien évidemment, du capitalisme.

Les textes parlent aussi d’accidents de voiture et d’excès de drogue ; ils colleraient bien au film Crash de David Cronenberg. Mais le groupe aborde aussi l’injustice sociale.

La bonne impression laissée par leur premier single Honig est confirmée par la sortie de l’album Lieder sind Brüder der Revolution en 2009.

Voilà le monde du rock interpellé !

Une tournée est organisée en Europe et en Asie.

Dÿse – chaos et résurrection

Fin 2013, Dÿse se targue d’avoir assuré plus de 500 concerts, dont les premières parties des Beatsteaks et de Die Ärzte. Farin Urlaub, chanteur de ce dernier groupe réputé « le meilleur du monde » participe d’ailleurs à la chanson Alles ist meins de l’album Wiedergeburt, pendant que certains membres des Beatsteaks, Kraftklub, Heaven Shall Burn et Rammstein interviennent sur d’autres chansons.

Énergisant

Lors d’une écoute distraite, les paroles répétées à profusion (par excès dira votre voisin) vous sembleront saugrenues… Der Haifisch (le requin), die Zähne (les dents)… Mais qu’est-ce que ça veut bien dire ? Heureusement, écouter toute la chanson permet de mieux comprendre son sujet.

Quoi qu’en dise votre voisin, il faut bien admettre que l’on est immédiatement conquis par la musique de Dÿse. Écouter à volume raisonnable, il ne faudra pas plus d’une chanson pour avoir envie de sauter dans tous les sens. L’énergie délivrée par le duo est perceptible, ou plutôt vénéneuse, tandis que les airs sont véritablement accrocheurs.

Le dernier album en date, Widergeburt, est sorti en 2021.

Discographie :

  • 2006 – Dÿse
  • 2009 – Lieder sind Brüder der Revolution
  • 2014 – Das Nation
  • 2016 – DYSE
  • 2021 – Widergeburt

Notre playlist :

Site du groupe :

Playlist Rocklauter d’été

Chaque trimestre, nous vous présentons une liste de lecture composée d’une vingtaine de titres sélectionnés par notre équipe. Ainsi, nous partageons avec vous des morceaux anciens ou récents que nous écoutons en ce moment, et que nous n’avons pas forcément encore pu évoquer sur le site.

Ce mois-ci, nous vous proposons une liste de lecture composée de nouveaux titres de Swiss, Schmutzki, Kraftklub, Die Toten Hosen, Muff Potter, Bilderbuch, Die Arbeit, Kreator…

The Ocean, groupe géologique

Robin Staps fonde The Ocean à l’aube des années 2000… Durant les deux décennies à venir, le groupe s’illustre sur la scène post-metal jusqu’à nous offrir, à la fin des années 2010, une série d’album s’intéressant à l’Histoire, celle se déroulant avant la préhistoire… La musique est tellement imagée que nos pieds ressentent le choc des météores s’abattant sur les pauvres tyrannosaures.

Préhistoire

L’histoire commence à Berlin où Robin Staps se met en quête de personnes partageant ses perceptions. Tous s’installent dans les sous-sols d’une usine d’aluminium désaffectée. Le complexe composé d’un studio, d’une salle de répétitions et de quoi dormir est baptisé Oceanland. Accessoirement, les détritus délaissés par les industriels sont utilisés pour créer des instruments.

Sur leurs deniers sort en 2002 Islands/Tides, le premier album du groupe.

Depuis leurs quartiers, The Ocean compose de quoi alimenter leurs premiers concerts qui rassemblent environ 300 personnes. Leur premier album sous la houlette d’un label, Fogdiver, est instrumental ; cela n’empêche pas le groupe de chanter sur les morceaux en concert. De même, pour enrichir leur musique sur scène, The Ocean n’hésite pas à faire appel à des instruments extravagants comme la flûte traversière.

The Ocean, groupe géologique
The Ocean, groupe géologique

Lorsque Truxion sort en 2004, il n’est pas surprenant de voir l’album laisser de la place à des violons, clarinettes et flûtes.

Après avoir remporté le Riot Fest d’Anvers, le groupe part pour une tournée durant laquelle il est parfois tête d’affiche.

Le quatrième album Aeolian et le double CD Precambrian, respectivement sortis en 2005 et 2007, ont la particularité de faire appel à des chanteurs d’autres groupes comme Tomas Hallbom de Breach ou Sean Ingram de Coalesce.

En 2010, The Ocean annonce la sortie de deux albums : Heliocentric et Anthropocentric. Le turnover dans le groupe est important avec les remplacements de trois membres, mais cela ne contrarie pas The Ocean. Ainsi, après la sortie de leur album Pelagial, ils assurent une tournée mondiale en 2013 et 2014.

C’est finalement en 2018 que sort Phanerozoic I et, deux années plus tard sa suite Phanerozoic.

De nos jours

Ces deux albums mettent fin au cycle entamé avec Precambrian et Heliocentric. En effet, le Phanérozoïque est une période couvrant les 541 derniers millions d’années, postérieure au Precambrian. C’est durant cette période que l’on assiste à l’émergence d’un grand nombre de formes biologiques, l’apparition et le développement des plantes, l’évolution des poissons, la conquête de la terre ferme par les animaux… C’est aussi à cette époque que les continents se déplacent, donnant les six continents actuels.

The Ocean se sert de ces éléments pour tisser des parallèles entre les événements historiques et le présent.

The Ocean, groupe géologique

Sur le plan musical, les deux albums sont proches d’un rock progressif, tout en disposant d’éléments classiques de post rock et de parties instrumentales atmosphériques…

Il est évident que la musique de The Ocean est plutôt complexe. Elle ne se laisse pas dompter en deux ou trois écoutes ; il faut montrer un peu de patience et d’abnégation.

Mais l’auditeur persévérant sera récompensé par des morceaux débordant d’énergie puisée à la source d’une batterie incessante et un chant souvent brutal. Quelques moments plus calmes permettant de reprendre son souffle démontrent surtout le fossé entre les différentes phases, renvoyant à cette période de l’Histoire durant laquelle la planète a connu de grands bouleversements.

Malgré la férocité de certains passages, et sans être facile, la musique est toujours mélodique. Il en est de même de la construction des morceaux qui n’a rien à voir avec les sempiternels couplets-refrains qui nous sont servis. Certaines chansons font en effet 8 ou 13 minutes. Au final, l’auditeur se voit servit une musique riche et difficile à dompter, comme la nature.

The Ocean, ça ressemble à ça :

The Ocean – Phanerozoic I: Palaeozoic album complet

The Ocean – Phanerozoic II: Mesozoic | Cenozoic album complet

Material, premier produit finalisé et livré par Die Arbeit

Material, premier produit finalisé et livré par Die Arbeit

Sorti en 2020, Material est le premier album du groupe post-punk Die Arbeit, originaire de Dresde. Die Arbeit signifie le travail en allemand…

Le travail au centre de notre société capitaliste est censé permettre un développement personnel. Malheureusement, cet accomplissement prétendu ressemble plutôt à un esclavage forcé, soumission organisée dont le salarié n’a pas écrit les règles.

Ainsi, l’aliénation est une thématique naturellement explorée par Die Arbeit dans ses paroles.

Im Büro begrenzen die Tapeten deine Freiheit

Au bureau, le papier peint restreint ta liberté

La musique colle parfaitement aux thèmes sociaux abordés par les textes chantés et parfois hurlés par le chanteur qui manipule un rock plus désillusionné que mélancolique. Dès lors, Die Arbeit rappelle souvent Die Nerven.

In jeder Uniform lebt ein Mann aus Plastik

Dans chaque uniforme vit un homme en plastique

Tout comme Die Nerven, Die Arbeit propose un son orienté Post-punk et Noise-rock, teinté de new wave rappelant les groupes britanniques Bauhaus et Depeche Mode. La priorité du rythme monotone est cependant la mélodie, se permettant quelques surprises, comme pour Im Büro qui se termine en rock progressif ou pour Keine Zeit Für Ironie et son refrain pop.

Material, premier produit finalisé et livré par Die Arbeit

Comme la musique reste la matière première principale du groupe, on peut parfaitement écouter Die Arbeit pour sa musique sans ressentir le besoin de comprendre les paroles. Par ailleurs, elle illustre suffisamment l’ambiance dégagée par les textes pour pouvoir se passer de ces derniers. Par exemple, la monotonie et la rudesse de la chanson Leichen suggère le quotidien répétitif au travail. Ainsi, les paroles qui figurent la mort comme métaphore de la vie dans le monde du travail ne sont plus nécessaires pour s’imprégner de l’atmosphère dégagée par la chanson.

Wir müssen uns verwandeln, wir haben keine Wahl

Um den Wandel einzuleiten, wandel ich mich radikal

Nous devons nous transformer, nous n’avons pas le choix

Pour amorcer le changement, je me transforme radicalement

Certes, à l’écoute de Material, on ne peut s’empêcher de penser à d’autres groupes allemands comme Heisskalt, pour n’en citer qu’un. De même, la musique dépressive n’est pas forcément la tasse de thé de tout le monde… Cependant, force est de constater que l’album livre des morceaux où textes et musiques forment un tout cohérent.

Playlist Rocklauter de septembre

Chaque trimestre, nous vous présentons une liste de lecture composée d’une vingtaine de titres sélectionnés par notre équipe. Ainsi, nous partageons avec vous des morceaux anciens ou récents que nous écoutons en ce moment, et que nous n’avons pas forcément encore pu évoquer sur le site.

Ce mois-ci, nous vous proposons une liste de lecture composée de nouveaux titres de Friends of Gas, Razz, Bilderbuch, Irie Révoltés, Drangsal, Van Holzen…

Schmutzki – chaos et bonne humeur

Agressifs, mais pas dans un sens négatif, chaotiques, les Schmutzkis ont une grande gueule et leur musique très punk est aussi mélodique que celles des illustres Toten Hosen. Absolument pas mélancolique, leur musique invite plutôt à faire la fête en montrant le bon côté de la vie : boire et s’aimer.

Schmutzki – chaos et bonne humeur

On peut imaginer que le nom du groupe est un simple dérivé de celui du chanteur : Beat Schmutz, Or, c’est un peu plus compliqué que ça. D’une part, parce que Schmutz, en allemand, signifie « saleté » et que cela sonne plutôt bien pour un groupe punk. Ensuite parce que le « ki » à la fin est emprunté à l’inspecteur Schimanski. Ce héros de la série Tatort, interprété par Götz George, est une véritable légende en Allemagne, en particulier pour la gauche de l’échiquier politique qui y voit un homme du peuple, rude et vrai, qui remet de la justice là où les élites ont abusé de leur position.

Schmutzki – chaos et bonne humeur

Originaires de la région de Constance, Beat Schmutz, Dany Horowitz et Flo Hagmüller fondent en 2011 le groupe Schmutzki à Stuttgart

Dès l’année suivante, ils participent à une pléthore de concours et finissent par remporter le “Play Live” organisé par le Popbüro Stuttgart de la région Baden-württemberg. En 2013, ils figurent au programme du Southside, l’un des plus prestigieux festival rock d’Allemagne.

Schmutzki – chaos et bonne humeur

En 2014, les trois garçons signent avec Warner qui sort, la même année, leur premier EP intitulé Mob, un best of de leur premier album à paraître en 2015. Dès l’automne, ils assurent les premières parties de groupes importants comme les Beatsteaks ou Die Toten Hosen, Bad Religion et Kraftklub. En 2015, après la sortie de l’album Bäm, une première tournée leur permet de conquérir les publics allemands, autrichiens et suisses.

Le groupe attire l’intérêt des critiques auxquels ils accordent quantité d’interviews et, grâce à son énergie, Schmutzki bénéficie d’une base de fans importante qui leur apporte un soutien fidèle et régulier.

Les paroles des chansons ne sont pas sérieuses et s’intéressent la plupart du temps à des thèmes frivoles comme le sexe et la bière, avec des chansons comme Beste Bar Der Stadt (meilleur bar de la ville) ou Kalifornia où l’on s’extasie sur l’Instagram de son ex. La politique est aussi bien sûr un peu abordée, en particulier les projets citadins aux conséquences écologiques désastreuses comme à Stuttgart, mais Schmutzki est d’abord un groupe léger avec des riffs pop-punk standards qu’on a probablement déjà entendu souvent chez The Hives ou Madsen. Mais Schmutzki mouille aussi la chemise et c’est ce qu’attendent les fans qui vont les voir en concert : du punk simple avec des textes faciles à retenir et qui incline plus à participer au prochain pogo qu’à l’introspection.

Schmutzki – chaos et bonne humeur

En définitive, Schmutzki n’est pas un groupe punk, mais plutôt un groupe de rock alternatif proposant un mélange coloré de diverses influences. Du rock pour mettre de bonne humeur.

Discographie :

2014: Mob (EP)
2015: Bäm (Album)
2016: Spackos Forever (Album)
2018: Mehr Rotz als Verstand (Album)

Die Nerven : rock, punk, sombre, mélancolique

Die Nerven : rock, punk, sombre, mélancolique

En réponse à ces groupes qui pratiquent l’hédonisme et la bonne humeur, Die Nerven s’engage dans une musique résolument plus mélancolique et sombre.

Comme le dit Julian Knot, la génération actuelle subit une dissonance constante entre d’un côté, le besoin de performance et, de l’autre, l’obligation d’afficher une bonne humeur à toute épreuve.

Ainsi, on ne sera pas forcément surpris d’apprendre que Die Nerven est originaire de Stuttgart, une ville si propre que l’on pourrait en lécher les trottoirs. Pourtant, sous le bitume de la capitale du Bade-Wurtemberg se cache une toute autre réalité. L’industrie automobile et son lobby se remplissent les poches grâce à la fraude et des dizaines de milliers de 4×4 urbains polluent au point où Stuttgart peut se vanter d’avoir l’atmosphère la plus sale de toutes les villes allemandes.

Dans ce contexte, Die Nerven est bien l’enfant légitime d’une ville hypocrite.

C’est en 2010 que Julian Knoth (chant et basse) et Max Rieger (chant et guitare) fondent Die Nerven ; le but affiché est de faire le plus de bruit possible.

Avec l’aide de Kevin Kuhn qui s’assied de temps en temps devant la batterie, ils publient des albums en MP3 avant de trouver un label à Münich. This Charming Man Records distribue alors la démo Asoziale Medien en 2012. Cette même année, Julian et Max sont rejoints par Kevin Kuhn qui devient alors le batteur officiel du groupe. À la fin de l’année sort le premier album du trio : Fluidum inscrivant le groupe dans un mélange de post-punk et de noise-rock.

Die Nerven : rock, punk, sombre, mélancolique

C’est en 2014 que Die Nerven se fait remarquer grâce à son second album. Fun est unanimement salué par la critique qui le considère comme l’un des albums les plus importants de la décennie pour la scène allemande.

Une tournée est organisée et Die Nerven se produit dans les plus grands festivals allemands avant de faire un détour en Israël. On découvre alors que le groupe est également excellent en concert.

En 2015, Die Nerven change de label et signe avec Glitterhouse Records qui publie le troisième album. Out démarre par un morceau rappelant le rock alternatif des années 90, avant d’être ponctué par un cri distordu. Une guitare, sonnant comme une alarme, se fait alors entendre… L’ambiance est résolument sombre et le son bruyant sait se transformer en un rock’n’roll crasseux. On pense alors aux années 80, mais, grâce à une musique qui captive l’auditeur, l’album est loin de se contenter d’imiter une époque.

En 2016, le trio compose et réalise la musique de la pièce de théâtre Comment un adolescent maniaco-dépressif inventa la Fraction Armée Rouge au cours de l’été 1969, basé sur le roman de Frank Witzel, racontant l’Allemagne de l’après-guerre jusqu’à l’irruption la RAF.

L’année suivante sort le troisième album de Die Nerven, Live in Europa, composé de morceaux extraits de concerts donnés par le group. L’album démontre si c’était encore à faire, que l’énergie qui se dégage des performances du groupe sur scène surpasse celles des chansons enregistrées en studio, déjà suprenante.

Die Nerven : rock, punk, sombre, mélancolique

Doté de titres plus accrocheurs et plus pop, le quatrième album est fêté par la critique et parvient à se hisser à la treizième place des ventes en 2018. Enregistré dans un studio mobile en Toscane, Fake impose la personnalité du groupe, avec un mélange musical de punk et de post-punk proche de Sonic Youth, ainsi que de riffs empruntés à Black Sabbath. Les paroles, quant à elles, s’érigent contre les différentes contraintes sociales.

Die Nerven n’essaye pas de s’ériger en chef de meute. Les textes ne sonnent pas comme des slogans. Et ne forcent pas les points de vue. L’objectif est plutôt de secouer les pensées : À l’heure où chacun est autorisé à répandre ses théories sur le net, où est la vérité ?

Discographique :

  • 2012 : Fluidum (This Charming Man Records)
  • 2014 : Fun (This Charming Man Records)
  • 2015 : Out (Glitterhouse Records)
  • 2017: Live in Europa (Glitterhouse Records)
  • 2018 : Fake (Glitterhouse Records)

Source : laut.de